La représentation du réel de Monique interpelle, subjugue, et séduit comme en témoigne le succès rencontré dès le début auprès des jurys, des critiques et du public, sans pour autant tomber dans la joliesse décorative et facile. Les taches de couleurs habilement réparties sur la surface de la toile offrent une harmonie teintée d’intemporel.
Peintre paysagiste en Provence
C’est bien du réel que part son regard car elle ne peut peindre que sur le motif. Avec grâce et vivacité, elle sait saisir, au cours de ses promenades, les sentiers envahis de câpriers et de lentisques surplombant les abrupts des calanques ou encore les champs de blé et de lavande brûlés sous un ciel impassible, les collines calcaires à la blancheur aveuglante, les oliviers torturés par le mistral.
Jean Perreau
Un appel à rêver
« Entrez, vous êtes chez vous ! », semblent vous dire ses tableaux. Mais pour y voir quoi ? Nous voilà arrivés au cœur de la peinture de Monique pour y attendre, pour y savourer par anticipation quelque chose qui surgit et qui pourrait ressembler au bonheur ! La figure humaine qui attend le bonheur, ou le bonheur qui attend la figure humaine ? Allez savoir ! En tout cas, une chose est sûre : Monique Malfré fait éclater le sujet des paysagistes varois pour ouvrir le chemin de la garrigue à autre chose… dans laquelle on peut errer, musarder à loisir, et qui donne à sa peinture un caractère universel en préférant au pittoresque la couleur à l’état pur. Bel exploit !
Jean-Claude Berutti