À propos de

Invitée au Salon de l’académie du Var en 2007 ; élue membre associé en 2009. Peintre.

Fille d’un officier de l’Armée de terre, cavalier en Syrie du temps du mandat français, Monique Malfré est née à Alep. Son père, affecté à Metz en 1939, est fait prisonnier au moment de l’offensive allemande en 1940. Sa famille s’étant réfugiée dans le Sauternais, à Preignac, elle passe son enfance en Gironde.
La guerre terminée, son père est affecté à Bordeaux et Monique poursuit sa scolarité dans diverses institutions où s’affirme son goût pour les beaux-arts. Ses parents l’inscrivent à des cours de dessin, de peinture et de danse entre 1948 et 1950. À 17 ans, elle découvre Alger où elle accompagne ses parents. Elle y reçoit les leçons particulières du peintre Armand Assus (1892-1977) et obtient le prix Bévia-Voisin en 1954.

De retour à Bordeaux en 1955, elle suit les cours de l’école des beaux-arts de cette ville, puis se lance dans la vie active à Paris où elle est secrétaire dans une maison de publicité. Monique rencontre André Bérutti au bal de l’École de santé navale à Bordeaux où il termine ses études de médecine. Ils se marient en 1962 au retour de la Jeanne d’Arc. Le couple vit d’abord à Diego-Suarez (Madagascar), puis à Lorient et à Lille avant de s’établir à Toulon lorsque le Dr Bérutti prépare l’agrégation de chirurgie en 1973. Monique Malfré-Bérutti s’inscrit à l’école des beaux-arts de Toulon dont elle suit les cours de 1973 à 1979. Elle s’y reconnaît deux maîtres : Henri Pertus qui, dit-elle, « la libère », et Georges Palmiéri. Elle pratique désormais le dessin, la gouache, le pastel, l’huile et le modelage. Aimant croquer les personnages en situation, délaissant le pinceau pour le pastel ou le couteau, vouée au bleu, ainsi qu’aux couleurs tendres, Monique Malfré arrête l’instant d’un trait sûr et d’une touche sans remords.

Elle expose en groupe depuis 1975 à Paris, Toulon et dans le Var (La Garde, La Valette, Puget-Ville, La Seyne, et à la galerie La Palette à Toulon de 1976 à 1991), et au salon annuel des imagiers provençaux depuis 1977. Elle se voit décerner la médaille d’or à Montfort-sur-Argens, le 1er prix de la biennale du Revest en 1977, puis en 1981 la Grande médaille « peinture » du 32e salon national des Armées à Paris.

Invitée d’honneur à la Maison du patrimoine au Brusc en 1997 et au Salon des peintres provençaux à Puget-Ville en 2000, elle multiplie les expositions personnelles à Toulon, La Londe, au château d’Entrecasteaux, à Ollioules (Chapelle de Faveyrolles en 2006 et à la Criée aux fleurs en 2017).

Monique Malfré expose d’autre part depuis 1977 au Salon des imagiers provençaux. Par exemple en 2009, à Ollioules, Espace Puget, une huile, Cerisaie à Cuers, et deux pastels, Nébre et Pipaudon depuis le Croupatier. En juin 2010, deux paysages au pastel à la chapelle de Faveyrolles.

Invitée au salon de l’académie du Var à la suite du concours Pierre Puget de 2007 où un croquis signé MM avait attiré l’attention du jury, elle est élue membre associé. Dès lors, elle participe au Salon chaque année. […] L’académie du Var conserve dans ses collections le tableau La Rade de Toulon au printemps, qu’elle lui avait donné à l’issue du Salon 2007.

Parmi les travaux de Monique Malfré, on peut citer un grand panneau décorant la salle à manger du commandant de la frégate Montcalm. Illustrations d’un recueil de contes pour adultes, Les Contes de l’âne rouge, de Tony Marmottans (Toulon : Gehess, 2010).

Claude Langlois
Ancien conservateur des beaux-arts
Deux siècles de beaux-arts à l’académie du Var (1810-2010)
La Valette : Hémisud 2011